Le Valais a changé, au niveau de ses composantes sociale, économique et environnementale mais nos Institutions, elles, sont gravées dans le marbre avec comme corollaire, une inadéquation toujours plus marquée entre les besoins actuels et le contenu de notre charte fondamentale.
Nous sommes à la traîne en matière de réformes institutionnelles. Vingt-trois cantons sur vingt-six ont procédé à une refonte totale de leur Constitution. Et pendant ce temps-là… dans le Vieux-Pays, rien ne bouge… ou presque ! R21 avait éveillé de beaux espoirs… mais la montagne accoucha d’une souris ou plutôt d’un projet non abouti, complexe (double proportionnelle) voire même indécent (quota de 35 députés garantis pour le Haut Valais).
Cette absence de vision « supra », ce manque de réflexion globale de la classe politique a donné des ailes à des têtes bien faites qui ont créé un comité d’initiative « Constituante Valais 2015».
Ce mercredi soir 6 septembre, les quatre invités du PLRVS ont été parfaitement à la hauteur, tant au niveau du fond que de la forme. Merci sincère au professeur de droit constitutionnel, M. Mahon, aux intervenants valaisans : Jean-Henry Papilloud, historien, Joachim Rausis et Xavier Mottet, députés ainsi qu’à la modératrice de la soirée, Madame Judith Mayencourt pour leur précieuse contribution. A souligner aussi la participation active de trois membres du comité d’initiative qui ont apporté leur éclairage durant la soirée : Madame Marylène Volpi Fournier, Messieurs Jean-François Lovey et Jean Zermatten.
Tous s’accordent à dire que la refonte de notre charte fondamentale est une impérieuse nécessité mais les divergences apparaissent au niveau de la stratégie. Faut-il créer une Constituante soit élire des personnes issues de la société civile pour moderniser notre Constitution ou doit-on laisser le Grand Conseil réaliser cette tâche ? Xavier Mottet, député PLR, a défendu clairement l’option de la Constituante de par les échecs récurrents rencontrés jusqu’à ce jour dans le processus de réformes. Joachim Rausis, député PDC et président d’Orsières a privilégié l’option « Grand Conseil » pour aboutir dans cette révision.
Le professeur Mahon n’a pas voulu trancher… mais il a néanmoins mis en valeur les réels avantages qu’apportait une Constituante : vision globale des enjeux et besoins ; aucun tabou ; forte implication des personnes mandatées pour effectuer ce travail ; émergence de jeunes talents, d’une nouvelle classe politique ayant les coudées franches, peu encline à suivre des mots d’ordre d’appareils de parti,…
Le Grand Conseil devra sous peu prendre position sur cette thématique. La population se prononcera elle aussi sur cette question fondamentale en mars 2018. Espérons qu’élus et vox populi, dûment informés, agissent de concert pour définir le mode de faire adéquat.
René Constantin, président du PLRVS
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